Balaguina

Le village de Balaguina se retrouve sur le plateau de Pinari, à une distance d’environ 40 kilomètres sud-est de Mopti et à 500 kilomètres de Bamako, la capitale. L’école est située au bord de la route à Nando et à d’autres villages limitrophes. La localisation a été selectée avec précision, conjointement aves les habitants du village. Localisant l’école en dehors du village de Balaguina, au bord de la route aux villages limitrophes, l’école ‘appartient’ à eux tous. Le projet est un ensemble du bâtiment de l’école, des maisons pour les enseignants, des blocks sanitaires, un puit d’eau et de l’espace communautaire extérieure. Le terrain sera entouré par des arbustes Jatropha afin d’offrir de la protection contre les animaux. L’huile des plantes Jatropha est utilisée pour fabriquer du carburant biodiesel. Il faut que l’école satisfasse aux exigences préscrites par le gouvernement et par le CAP (Centre d’Animation Pédagogique). Normalement, les écoles se composent des agglomérats de trois salles de classe. Il faut que les salles de classe mesurent 7 x 9 mètres carrés et servent aux environ 60 étudiant(e)s. L’école de Balaguina a été construite en deux phases, afin d’être capable de servir au nombre croissant des étudiant(e)s. La première phase se compose d’un bâtiment scolaire de trois salles de classe avec des vérandas de deux cotés. La deuxième phase se compose d’un autre bâtiment scolaire de trois salles de classe, positionné plus proche de la route. Parmi ces deux bâtiments, s’interpose une cour de recréation avec des arbres pour approvisionner de l’ombrage.

L’architecture de l’école et des maisons pour les enseignants a une étroite connection avec les traditions locales de la construction et du logement. L’emploi des blocks de terre comprimée localement, se traduit par une intégration souple dans les alentours, presque comme tous les villages Dogon qui se dissipent dans le paysage. Le language formel est un résultat clair des exigences fonctionnelles. La structure de l’école est unique avec deux vérandas le long des salles de classe. Ces deux vérandas fonctionnent comme des contreforts résorbant les charges de la toiture des voûtes des salles de classe. A coté de cela, les vérandas offrent de l’espace extérieure confortable aux étudiant(e)s. Les vérandas sont maçonnées en blocks empilés en variation avec des rebords qui déterminent le rythme de la façade. Dans les passages, les blocks suivent l’arc de pression, et par cette façon constituent les ouvertures charactéristiques. La toiture et les encadrements du toit sont accentués par des bandes de pierrre additionnelles et par des pierres de dilatation qui séparent les arcs. Le toit composé des blocks de terre comprimée est enduit avec une couche d’un épaisseur de 20 – 30 mm de terre latérite melangée avec du ciment afin d’obtenir une couverture imperméable. Des gargouilles en céramique faites à la main évacuent rapidement l’eau pluviale. Ces gargouilles, faites par les habitants de Bozo, sont utilisées également dans le toit pour la ventilation et pour la lumière de jour.

Dans la région Dogon, l’on utilise des types distinctes des méthodes et des matériaux de construction, en fonction de la localisation exacte. L’argile est le matériau de construction le plus habituel, comme plusieurs types d’argile sont présents à travers toute la région Dogon. A Balaguina, l’argile était le choix le plus évident aussi. C’est très important de construire autant que possible avec des matériaux localement disponibles. Economiquement c’est plus intéressant que l’importation des matériaux, c’est une solution durable et facilement utilisable. Le bâtiment complet, les murs supportants, la toiture en voûte et les sols sont faits en blocks de terre hydrauliqument comprimés. La machine pour fabiquer des blocks de terre comprimée est mobile. Ainsi les blocks peuvent être fabriqués sur le site même de la construction et liés par un mortier de terre. Chaque block pèse 8,5 kilogrammes et peut supporter une pression de 15N/mm2. Plus ou moins 3 – 4 % de ciment est ajouté aux blocks afin de les rendre imperméables. Les fondations sont faites en béton coulé.

A télécharger ici la présentation du projet de l’école primaire de Balaguina.