Gonny van Stigt, grande maman de la Fondation Partners Pays-Dogon et fondatrice du Stichting Dogon Onderwijs et Stichting Dogon Vrouwen Initiatief , est décédée le 19 décembre 2020. ‘Mon objectif est de donner de l’amour et de partager avec les autres’. Avec cette phrase, Gonny a décrit son engagement dans Stichting Dogon Onderwijs (SDO), une fondation qu’elle a fondée en 1995 avec son mari Joop van Stigt: ‘L’amour consiste des petits gestes d’amour. C’est pourquoi je suis attaché à l’objectif de la fondation Stichting Dogon Onderwijs. Pour les enfants du Pays-Dogon nous construisons des écoles pour nous assurer que les garçons et les filles sont formés à diverses professions afin qu’ils aient une chance pour un bel avenir.’
En 2009, Gonny, avec sa fille Jacqti, a fondé Stichting Dogon Vrouwen Initiatief. C’était un souhait de longue date de Gonny de soutenir les femmes du Pays-Dogon en particulier: ‘Je crois que lorsque les femmes en ont la chance, elles améliorent non seulement leur propre vie, mais aussi celle de leur famille et de la communauté’. Dans son travail pour SDO, DVI et plus tard PPD, trois caractéristiques de Gonny se sont réunies. En premier lieu, la mère aimante avec un cœur débordant pour ses propres enfants et petits-enfants. Un amour qu’elle a traduit avec une grande facilité à ‘la grande famille’ au Mali et aux bénévoles aux Pays-Bas.
En outre, Gonny était également le moteur commercial derrière tous les travaux. En tant que comptable, elle a géré l’administration financière du Bureau van Stigt et du SDO et a veillé, plus d’un déploiement impressionnant de ressources privées, de plus en plus de fonds externes et de donateurs privés à soutenir la cause au Mali. Aucune occasion n’a été manquée d’impliquer les gens. Une contribution a été demandée lors des fêtes et anniversaires et au sous-sol de Herengracht – l’Atelier 408 mis en place par Gonny lui-même, qui offrait un espace gratuit pour des expositions d’art – des expositions, des rencontres et des ventes étaient régulièrement organisées pour financer une autre école ou un puits au Mali. Cela lui a valu le titre honorair de « Ministre des Finances » au Mali. Son mari Joop avait souvent de grandes idées mais il savait aussi: « sans l’accord de notre Ministre des Finances, nous ne commencerons rien ».
Sa troisième caractéristique, une grande croyance dans le pouvoir des femmes, a reçu toute la place dans la fondation Dogon Vrouwen Initiatief. Gonny elle-même était un excellent exemple pour tous ceux qui ont participé. À une époque où ce n’était pas courant aux Pays-Bas, Gonny avait travaillé elle-même jusqu’à un comptable et où d’autres femmes restaient traditionnellement à la maison, elle a fondé une entreprise d’architecture avec Joop et a continué à travailler jusqu’à un âge avancé. Ce fut un grand bonheur pour elle de travailler en étroite collaboration avec Jacqti au sein de DVI. Elle adorait se lancer dans de nouveaux projets avec Jacqti et appréciait l’idée que, grâce à DVI et à l’énergie sans bornes de Jacqti et Saïdou, les femmes Dogon avaient l’opportunité de se développer davantage.
L’héritage de Gonny au Mali est énorme. Avec Joop, Jacqti et Jurriaan, elle a jeté les bases de ce que de grandes organisations chèrement payées appelleraient un ‘programme de développement régional’. Quand nous avons rappelé cela à Gonny, elle a toujours répondu sobrement: « Oh est-ce vrai? Cela ne veut rien dire pour moi, nous faisons juste « . Des dizaines d’écoles, des puits d’eau, des résidences pour enseignants, deux écoles techniques, un programme de leadership et de microcrédit pour les femmes, une formation pratique, des cliniques de santé; la liste des investissements cruciaux en Pays-Dogon est interminable.
C’est Joop qui, via Herman Haan, est arrivé le premier au Mali et a été frappé par la culture et l’architecture enchanteresses. C’était aussi Joop qui attirait souvent le regard de la fondation, mais c’était Gonny qui, fermement à ses côtés, était la force humoristique, forte et modeste derrière tout le travail. Joop et Gonny étaient parfaitement d’accord sur la nécessité de partager avec les autres et de redonner à Pays-Dogon, le pays où ils avaient tous deux tant appris. Que la construction du premier puits et de la première école aboutirait à terme à la création de l’Association Dogon Initiatives (2011) et de Partners Pays-Dogon (2017) était un excellent résultat selon Gonny. Et aussi qu’au fil des ans, de plus en plus de bénévoles sont devenus actifs à cette fin. Le fait que le travail au Mali se soit poursuivi après la perte de Joop et Jacqti, dirigés par Jurriaan avec ses ‘fils maliens’ Amatigue et Saïdou, a été un grand réconfort pour Gonny. Elle est restée longtemps active pour la fondation elle-même. Quand un don est arrivé, c’est Gonny qui a envoyé un merci personnel aux généreux donateurs et où elle a pu, elle a continué à intéresser et à motiver les gens à participer. Son investissement personnel dans tous les projets maliens a entraîné des changements durables.
Nous devons beaucoup à Gonny pour tout son travail aimant, son inspiration, son humour et son soutien indéfectible. Nous continuons son chemin avec fierté et une grande gratitude. Nous continuons à construire sur sa base d’amour aux Pays-Bas et au Mali.
Chère Gonny, tu vas nous manquer énormément.
La Grande Famille ADI et PPD
