Gangouroubouro

GÉNÉRAL

Projet École primaire / école de base
Architectes LEVS architecten Amsterdam
Organisation du projet ADI, Mopti, Sevaré
Constructeur Enterprise Dara Sevaré, Mopti et l’exécutant Essay Dara,
en coopération avec les étudiant(e)s du Lycée Technique à Sévaré et avec la population locale de Gangaroubourou
Appel d’offres 2012
Construction mars – juillet 2013
Mise en service octobre 2013
Surface brute 200m2
Terrain 2.5 ha
Frais d’investissement 45.000 Euro

INTRODUCTION

Le village Gangaroubourou se situe dans la plaine à une petite heure de conduite des villages au pied de la falaise dans le pays Dogon, la Falaise de Bandiagara au Mali (Patrimoine Mondial de l’Humanité UNESCO, 1986). Au village en dans les environs immédiats vivent environ 200 familles, à peu près 3.500 personnes. Depuis des années le village dispose d’une école traditionnelle en argile avec un toit traditionnel. Mais c’est encore beaucoup plus important qu’il y a un directeur et qu’il y a des enseignants qui vivent dans des maisons faites par le village. L’école compte à peu près 240 élèves et continue à croître. Les élèves recevant de l’instruction se trouve du groupe 1 jusqu’au groupe 6. ADI, notre partenaire local, estimait que cette école et la communauté répondent bien à notre condition la plus importante, c’est à dire, la présence d’une communauté motivée, qui puisse réaliser conjointement avec nous un nouveau ensemble scolaire, composé des salles de classe, un terrain scolaire clôturé par des arbres, et des toilettes.

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Bien qu’il y ait déjà 5 enseignants et à peu près 240 élèves, nous commençons la première phase avec 3 salles de classe et des installations sanitaires. L’ensemble final de l’école, est composé de 2 blocs des salles de classe pour au minimum 360 élèves et au maximum 450. Selon notre expérience, la construction en phases est un pas sage. Le projet de la construction est vraiment réalisable grâce au support nécessaire du village et ce projet répartit également les activités de l’ADI et de la SDO.

CONTEXTE

Simultanément avec l’école de base à Tanouan Ibi, l’on a commencé avec l’édifice scolaire à Gangouroubou. Sur un terrain d’une surface de 2,5 ha, la position des salles de classe a été fixé, considérant des facteurs comme l’orientation vis à vis le soleil, le vent et le sous-sol. L’école a été posée à la partie la plus élevée du sol. Ainsi on ne sera gêné que minimalement par l’eau pendant la période pluvieuse. L’endroit pour le deuxième bloc de salles de classe a été déjà réservé sur le site (dessin de l’endroit).

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POINTS DE DÉPART POUR LE DESSEIN ET LA CONSTRUCTION

L’emploi des matériaux locaux

Un des points de départ les plus importants était l’emploi des ressources et des matériaux locaux. L’objectif y est d’arriver ainsi à un édifice abordable mais durable, qui s’insère bien dans le paysage et qui s’associe aux manières locales et traditionnelles de la construction. Il est vrai qu’à la demande de l’ADI dans le cas de cette école nous avons utilisé le stock de l’organisation encore disponible. La pensée était aussi que dans la plaine, dans les villages les plus récents, une autre architecture et une autre présentation des bâtiments soient possibles. Pour cette raison, l’école a été dessinée ici avec un toit en acier particulier.

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Le processus de l’éducation et une communauté engagée

Comme toujours, ce n’est pas le bâtiment, mais l’éducation qui est notre but le plus important. Le constructeur local et les artisans travaillent en coopération étroite avec les étudiant(e)s qui viennent d’être éduqué(e)s du Lycée Technique. Elles/ils sont engagé(e)s dans toutes les phases du processus de la construction. Des pas prudents sont posés à fin d’améliorer et de raffiner les manières de la construction, se connectant aux méthodes, aux traditions et à la connaissance déjà existantes. La population locale fut mobilisée entre autre pour creuser, l’adduction de l’eau et pour transporter et entasser des pierres. C’est satisfaisant de constater que l’approche avec des accords plus solides avec les villages fonctionne vraiment. En effet, notre choix d’aller construire dépendait fortement du succès de cette approche. Il fallait ainsi aussi influencer la baisse des frais de la construction.

Construction légère, mais néanmoins un climat agréable

En comparaison avec les écoles à Tanouan Ibi ou à Balaguina, pour celle de Gangaroubouro un modèle nouveau a été développé. La raison pour cela est, comme indiqué ci-avant, le stock encore disponible auprès de la fondation. Celui-ci concerne encore beaucoup de matériau constructif, entre autre des tôles d’acier et des profils. Après les inventaires, Amatigue Dara était aussi préoccupé par la qualité du sol de la région et préférait un bâtiment plus léger. Dans ce cas un bâtiment scolaire avec un toit flottant d’acier.

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Le projet est composé d’un ensemble de l’édifice scolaire proprement dit, des blocks avec des installations sanitaires et une espace extérieure commune. Le terrain sera clôturé par des arbustes Jatropha pour offrir quelque protection contre les animaux. L’huile des noix de cette plante (‘noix purifiantes’) sera utilisée également pour en fabriquer du carburant biodiesel.

130130_tekeningenset_Gangouroubouro_02Il faut que l’école obéisse aux exigences imposées par le gouvernement et du CAP (Centre d’Animation Pédagogique). Les écoles sont normalement composées de blocs de deux fois trois salles de classe. Il faut qu’une salle de classe ait une superficie de 7 x 9 m² et offre de l’espace à environ 60 élèves. En total l’école fournit de l’espace à minimalement 180 élèves, et un bureau avec stockage pour le directeur, conjointement constituant un ensemble.

Le nouveau modèle correspond plus à la plaine ouverte, au lieu de se trouver près de la construction locale traditionnelle. Les villages se situent aussi dehors de la zone d’architecture plus riche, qui se trouve effectivement le long de la falaise en sur la plaine.

La structure du bâtiment scolaire est composée d’une véranda élargie de plus que 3 mètres, qui s’étend parallèlement aux salles de classe. Les murs sont maçonnés en bandes de pierres en terre comprimée, entassées d’une façon alternante, ainsi déterminant le rythme des façades. La véranda est pourvue des petits murs-banquettes de deux cotés et ainsi se forme la grande terrasse de l’école.

DSC_0703DSC_0729Le toit est construit des tôles de toiture en acier se chevauchant, et qui chacune en pente, s’étend 1 mètre par rapport à la véranda et à la façade de la partie arrière. Au moyen des profils fût mince en acier, la masse du toit est transférée aux butées. Les combles Poligny, s’étendant au dessus des salles de classe, créent une superficie du sol libre. Une avantage de la toiture ainsi dessinée, sont les grands surplombs, qui créent des espaces sombrées additionnelles. A l’aide d’une large bande de maçonnage ‘Brésilien’ pour la ventilation et par l’emploi de plusieurs ouvertures de fenêtres longues et plus étroites, nous prévenons des forces de vent pressantes en dessous du toit.

130130_Gangouroubouro bewerkt_4 130130_Gangouroubouro bewerkt_3La façade cause aussi beaucoup de ventilation naturelle dans les salles de classe. Le bureau et le stockage ont été réalisés avec des toits incurvés et à une échelle plus petite correspondant à la fonction de l’espace. Le bureau du directeur est également pourvu d’un bac d’eau, avec lequel l’eau du ciel est reçue.

Les ouvertures des façades sont équipées des cadres des fenêtres et des lamelles dans une couleur jaune ocre. Les pierres des sols de 60 mm ont été posées dans un motif décoratif, pour montrer qu’il y en a beaucoup de possibilités et comme un détail de l’architecture. L’endroit spécifique de l’enseignant dans la salle de classe, a été élevé à la demande d’école, ainsi augmentant la supervision de la classe.

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Dans le pays Dogon,  plusieurs méthodes de construction sont appliquées, dépendant aussi de l’endroit spécifique. L’argile est le matériau de construction le plus employé, comme plusieurs espèces de l’argile sont présentes partout dans toute la région Dogon. À Gangouroubou, l’argile était le choix le plus évident en combinaison avec l’acier pour pouvoir arriver à une construction plus légère.

130130_tekeningenset_Gangouroubouro_07C’est très important de construire dans la mesure du possible avec des matériaux localement disponibles. Economiquement et financièrement ceci est plus intéressant que l’importation des matériaux. C’est une solution durable et en plus le matériau est facile à traiter. Tout le bâtiment, ce qui veut dires les murs portants et les sols, sont faits de pierres en terre comprimée hydrauliquement.

Photo-0059IMG_0777La machine de compression de pierres est mobile, ce qui implique que les pierres peuvent être faites au site de construction même, et peuvent être maçonnées avec un mortier dans lequel également de la terre a été mélangée. Chaque pierre pèse 8,5 kg et peut soutenir une pression de 15 N/mm². Aux pierres 3 – 4 % de ciment est ajouté, pour les rendre imperméables. Les fondations sont faites en béton coulé.

IMG_1261L’emploi du bois a été rejeté, pas seulement par ce que le bois dur localement disponible est rare, mais également très laborieux et exigeant en termes de la maintenance. Les encadrements de fenêtres en acier sont produits par des artisans à Mopti, familiarisés avec la technique. Encore une raison additionnelle pour ne pas utiliser du bois, est le risque de termites, qui le mangent.

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LA TRANSFORMATION DE L’ÉTUDIANT(E) EN MACON PROFESSIONNEL

L’exécution de la construction a été organisée par Esay Dara, un maçon formé au Lycée Technique aussi construit par nous. C’est formidable de voir la précision de l’application de mesures et la méticulosité du maçonnage pendant les travaux, qui sont serrés et propres, et tout cela encore en même temps avec très peu de pertes de pierres. D’ailleurs, toute l’équipe de construction de cette école est composée des anciens étudiant(e)s du Lycée Technique. Aussi la nouvelle génération produira des maçons et de constructeurs formés.

Le pas suivant sera évidemment qu’ils vont construire encore plus sur la base de leur propre entrepreneuriat.

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