Prix de Joop

C’était une grande fête pour participer à la distribution du premier ‘Prix de Joop’ . Le mercredi, le 28 novembre 2012, dans l’après midi, les 12 étudiant(e)s de la quatrième classe ont reçu leur commission. Pour la première fois, les 8 hommes et 4 femmes vont maçonner avec des pierres en terre comprimée. La maçonnerie des ces pierres ne fait pas part du ‘curriculum’ de leur formation. A cause de cette compétition, tous les étudiant(e)s ont la chance maintenant pour montrer ce qu’ils/elles peuvent. Une grande différence avec les pierres en béton qu’on utilise normalement dans l’éducation c’est qu’il faut qu’on les travaille comme ‘maçonnerie propre’.

Les murettes seront jugées quant à leur ‘présentation extérieure’, leur hauteur, la sélection des pierres, la finition et la largeur des joints, et, évidemment quant à sa bonne ‘mise de niveau’. Basil, chef de la section et dès le début impliqué dans la formation de la maçonnerie, est un professeur patient et inspirant.

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Le jeudi, à 7.00 heures, on peut vraiment démarrer après un petit discours du directeur de l’école et après un autre mot d’encouragement de Basil. Le fondement, le socle sera fait en pierres de béton, sur lequel sera mis le dessin de parure de la ‘porte d’entrée’. Les murs sont beaucoup plus petits que nous avions prévu, et aussi le plan de demander à chaque étudiant(e) de dessiner son propre plan était trop difficile, selon Basil. Je suis content qu’il me corrige de cette façon directe, et qu’il m’explique comment le dessin se présentera mieux. Son enthousiasme augmente aussi dans les journées y suivantes. Au début et à la fin de la journée je visite l’école, et je vois le progrès. Il y en a qui commencent d’une façon résolue, mais qui à leur tour sont bien négligent(e)s.

Il y en a d’autres qui parfois prennent de la distance, comme des artistes, pour bien regarder leur travail et ensuite appliquer encore des petites adaptations à ‘la pierre-justement-posée’. La maçonnerie le long d’un fil à l’aide des profils de position ne se fait pas encore. Chaque pierre est posée à l’aide du niveau à bulle. Le samedi matin, un candidat a déjà fini complètement, tandisque d’autres mettent la dernière main avec de la concentration, stuquant avec les profils de position à partir du socle, et encore surveillant les joints avec une truelle pointue et une brosse.

A 11 heures je fais le tour avec Idrissa, architecte à Mopti, Basil et Amatigue pour juger les murs. Quant au numéro 1, nous sommes effectivement très rapidement d’accord. Vraiment un mur superbe, sur lequel il n’y a rien à dire effectivement. En ce qui concerne les numéros 2 et 3, c’est beaucoup plus délicat. Nous tous, non pas au moins Basil, sommes surpris par la haute qualité des travaux. C’est clair que c’est une petite classe avec des persévérant(e)s que nous pourrions certainement engager dans les projets.

A la présentation des prix, qui a été adapté selon la requête de Basil, tou(te)s les étudiant(e)s reçoivent une récompense. A coté d’un montant d’argent, une truelle et une spatule en métal et le vêtement de travail nécessaire. Dans mon discours, je souligne encore une fois l’importance de leur formation, leur boulot et également le fait qu’il faut qu’ils/elles pensent maintenant eux/elles mêmes sur le futur et l’entrepreneuriat.