Introduction Nando

La Falaise de Bandiagara (pays Dogon) a été classée comme patrimoine mondial de l’Unesco en 1989. La classification du site culturel et naturel était basé sur les criteria V et VII, étant un des sites mêlés les plus extensifs sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le site s’étend sur une surface de 4.000 km2, et couvre une région dans laquelle habitent 500.000 personnes, dans 289 villages. Nando est un de ces villages. Parmi eux, Nando possède un statut particulier à cause de la mosquée unique qui se trouve au centre du village.

Le pays des Dogon est situé au sud du fleuve Niger, pas loin de Mopti et de Djenné. La région se compose de trois zones: le plateau, les falaises et les plaines plus basses. Le plateau surgit comme une forteresse immense jusqu’à une hauteur d’environ 300 mètres au dessus du plain entour antes. C’est limité par la paroi rocheuse de Bandiagara, une falaise de plus de 200 km de longueur, qui s’étend du sud-ouest au nord-est. Des vagues successives d’immigration ont populi la région. Tout au long des siècles précédents il fallait que des populations d’origines distinctes partagent le même territoire, rarement sans dégâts ou conflits. Aujourd’hui la particularité du pays Dogon réside dans sa diversité ethnique, culturelle et linguistique. Une société Dogon homogène n’existe pas. Comme tant d’autres sociétés agricoles, les Dogon ne connaissent pas une structure de pouvoir centralisée. L’autorité politique et religieuse appartient aux anciens du village. Conformément à sa diversité, chaque région du pays Dogon possède ses propres traditions. Des variétés en foi, mythes et en histoire abondent.

Dans le Pinari, sur le plateau près de Mopti, se trouvent plusieurs villages uniques comme Pah, Niongono, Nombori et Nando qui sont distingués sur la liste de l’Unesco à cause leur qualité particulière. Le village de Nando est bien connu pour sa mosquée de 600 ans, présentant une application très différente de l’architecture traditionnelle et ouest-africaine bien connue de mosquées, comme par exemple dans le cas de la Grand Mosquée plus généralement connue de Djenné. Dans les 15 années passées, beaucoup de travail de terrain a été effectué dans le village de Pah, mais cela ne pouvait pas prévenir l’exode du village et l’effondrement quasi total du monument.

Le village de Nando est aussi menacé par une perspective similaire. Pour cette raison la Fondation Education Dogon est devenu partenaire du village à fin de prévenir ceci. Depuis 2007 la Fondation a travaillé sur l’amélioration de la situation d’eau par la construction des puits et l’installation d’une pompe en coopération avec le village et par la réalisation d’écoles dans les villages proches de Pah et de Balaguina.

En 2009 nous débutions à petits pas, avec la communauté locale, par la restauration de quelques bâtiments, de la porte et de la mosquée. L’expérience acquise de ces travaux et de ce processus, fournit la base  de cette proposition de projet.

Le projet présenté dans ce document a été préparé par la Fondation Education Dogon en coopération avec LEVS Architect Amsterdam, le NAi (Institut de l’Architecture des Pays-Bas) et par la Mission Culturelle de Bandiagara, la structure gouvernementale décentralisée chargée de la protection et  la préservation du site Unesco. Au futur le projet sera supporté par les divers partenaires mentionnés dans la liste des contribuants. Le début du projet est une réponse aux préoccupations exprimées par les dirigeants du village de Nando et par ses habitants qui sont très motivés pour continuer leur vie dans le village, pour maintenir la mosquée unique de Nando et par leur conscience du déclin rapide du village proche de Pah.